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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 19:49
I - Etat de nature et nature humaine
A) le concept d'etat de nature - Rousseau


Ce que remarque Rousseau, c'est que la connaissance de l'homme par lui-même en est encore à ses balbutiements. Selon lui, c'est pourtant la connaissance la plus essentielle. Rousseau répondr à une question pôsée par l'université de dijon, et il nous fait remarquer que cette réponse suppose que l'on ait défini l'homme métaphysique. Le problème qu'il pose est le suivant. Est-ce en étudiant l'homme tel qu'il est aujourd'hui que lo'n peut mettre au jour sa véritable nature? L'homme actuel est pour Rousseau le résultat d'une histoire. C'est pourquoi il dit qu'il faut "déméler ce qu'il tient de son propre fond d'avec ce que les circonstances et ses progrès ont ajouté ou changé à son état primitif". ce que Rousseau cherche à faire ici est de distinguer en l'homme ce qui est l'effet de la société et l'effet de sa nature. il faut donc revenir à l'homme primitif, et pour ce faire il invente l'état de nature. Cet état de Nature est logiquement premier, c'est à dire que c'est l'homme avant qu'il évolue dans le temps. C'est donc un état fictif.
il est théiste. il en parle dans le texte. il invente un concept opératoire pour penser  la culture. cet état de nature n'est pas antrophologique. Cette notion est totalement métaphysique. On peut supposer que cette notion est nécéssaire pour bien compprendre l'homme de différents points de vue.  il dit que l'homme court à sa perte, qu'il ne va pas vers un progrès mais vers une récession.

introduction p 168 - rousseau

- Dans cette intrroduction, Rousseau s'attache à déterminer l'état de nature. il s'oppose à d'autres philosophes. il refuse de partir de l'idée que les hommes ont naturellement l'idée, la notion de l'injuste et du juste. Tout simplement parce qu'ils n'ont pas de relation : il refuse l'idée d'aristotte. celle d'une sociabilité naturelle. Donc pas besoin de notion de juste et d'injuste. Ces notions sont abstraites, or la raison de l'homme à l'état de nature n'est pas "".
- Il refuse également de partir del'idée d'un droit de propriété, à ll'état de nature, parce que cette notion suppose déjà des institutions civiles.
- il s'oppose directement à Pascale, de la même façon, pour Rousseau, la notion d'autorité ne peut exister qu'une fois la société ""

Conclu : Pour Rousseau, la société ne fait pas qu'institutionaliser des règles naturelles, au contraire, elle produi, invente toute sortes de règles. D'où la critique de ses adversaires, qui ont pensé l'état de nature comme celui dans lequel il y aurait déjà des institutions. ils ont confondu l'état de nature avec l'état historique particulier.

Rousseau présente l'état de nature comme une fiction et le récit biblique comme devant être cru. Rousseau cherche t'il à éviter la censure?  On ne peut pas répondre à cette question. Rousseau adopte une thèse de la double vérité. . La première comme une vérité religieuse et la seconde comme une vérité métaphysique ou philosophique qui apparait sous la forme d'une hypothèse, qui n'est pas destinée au salut de l'âme mais à la compréhension de la vie sociale et de la culture.
3 points :
- la critique
- la thèse de la double vérité
- l'état de nature n'est pas fondé sur des faits, donc Rousseau ne cherche pas à remonter à un commandement factuel. L'hypothèse de l'état de nature, c'est celle de la transformation de l'homme, c'est à dire d'une historicité.

2) description de l'homme à l'état de nature
texte de Rousseau p 140-141

Rousseau décrit l'homme à l'état denature en lui enlevant tout ce qui suppose une vie sociale, même sommaire. Sa raison n'est pas développée, il n'a pas de parole, il ne connait pas non plus les sentiments (l'amour et la haine). ces deux la supposent des capacités rationnelles minimum. Il n'a pas de sentiments. L'état de nature est un état qqui pourrait perdurer car, en lui même il ne contient rien qui oblige l'homme à changer, à se développer. C'est à dire que l'homme à l'état de nature n'est développé que juste ce qu'il faut pour satisfaire ses besoins élémentaires. A l'état de nature, toute l'humanité de l'homme n'est pas développée, c'est à dire que certains aspects de sa nutre ne peuvent apparaitre qu'avec la société.
- Le passage de l'état de nature à l'état civilisé passe par des circonstances matérielles défavorables, d'où la réunion auprès des points d'eau.  Mais, l'aridité du lieu fait que l'homme va aller vers l'eau, créant ainsi un point de rencontre
- Ensuite, la réunion des hommes est celle des sexes. La vie sociale primitive qui s'installe autour des points d'eau transforme l'homme, ça l'humanise. Là où l'animal est fixé par l'instinct, et où il continue à avoir une sexualité brute, les hommes vont petit à petit s'apprivoiser.
- pour que le sentiment amoureus apparaisse, pour dire sa préférence, il va devoir parler. C'est à dire qu'on ne peut plus utliser le language domestique, c'est à dire un ensemble de signes qui servent à reconnaitre les objets. il faut donc, pour qu'il y ait sentiment amoureus, une langue plus commplexe, plus abstraite, afin de signifier à l'autre ce que l'on ressent. On peut donc dire que laa naissance du sentiment amoureus est corrélative.
L'état de culture contient le développement du langage, et donc du sentiment amoureux. Pour savoir ce que l'on ressent vraiment, il faut pouvoir mettre un mot dessus.
Ce texte montre bien en quoi l'amour, même s'il est un sentiment naturel, n'en est pas moins factice car il est rendu possible par la vie sociale. l'homme à l'état de nature est limité à une semmplie relation physique, pour pouvoir passe à une préférence amoureuse, iil doit être capable de comparer; Donc l'amour est une passion humaine. C'est une passion qui ne peut naître qu'à l'état social, mais ce que Roussea remarque également, c'est que ce  sentiment peut également servir à imposer à autrui un certain pouvoir,, et ainsi le rendre malheureux.
Avec les passions, le rôle de l'imagination devient prépondérant. Si l'homme à l'état de nature n'aime pas, c'est qu'il est incapable de se projeter dans une situation autre que la sienne. Avec Rousseau, l'imagination est la faculté des possibles, cela veut dire qu'elle nous fait nous projeter dans l'avenir et craindre de n'être point aimé ou de ne plus aimer. La culture, pour Rousseau, apparaait par opposition à l'état de nature, mais elle apparait également comme la réalisation d"une possibilité qui existe dans la nature humaine. La culture pour Rousseau est à la fois le devenir de l'homme et  sa perte. L'homme développe ses possibilités naturelles par laa culture, tout en se dénaturant. C'est à dire qu'il perd son bonheur iriginel, il perd son innocence de l'état de nature. Les paradoxes de la pensée de Rousseau apparaissent le mieux dans la notion de perfectibilité.

3) La perfectibilité, le bon et le mauvais
- ce pui différencie évidemment l'homme de l'animal, c'est sa perfectibilité, sa capacité à changer ou à évoluer. Evoluer ne signifie pas à priori améliorier. les animaux ne commettent pas d'excès. la perfectibilité de l'homme est ambivalente, aucune bête n'est cruelle. C'est dans la nature de te prédateur d'avoir telle proie. Il ne dépend pas de lui de manger autre chose.  En effet, bestialité et cruauté s'opposent. La conscience de faire le mal et donc la capacité à être ppire qu'une bête. L'homme dépourvu d'insticts peut tomber plus bas que la bête. Les animaux ne sont donc pas voués à une déchéance, une décadence. la perfectibilité peut donner le meilleur comme le pire.

L'homme en se développant se dénature.
- La perfectibilité est ambivalente car le vice et la vertu sont corrélatif.
Si l'homme peut s'élever à la plus haute moralité, il acquiert alors une certaine sainteté, une sagesse. Mais il peut comme le dit Hobbes être un "loup pour l'homme" => note 15 du second discours

Liberté et passion :  L'homme est libre, et sujet aux passions. L'animaal est régi par l'instinct. L'instinct n'est pas plastique. L'animal possède une adaptabilité très limitée. En revanche, l'homme possède des tendances natureles (penchants ) L'instinct s'oppose à la tendance : comment la satisfaire?
Ex : l'instinct de reproduction chez l'animal s''oppose à la tendance sexuelle chez l'homme
on a donc différentes facons de les satisfaire.
L'homme n'a pas ou peu d'instiinct, mais des tendances. la satisfaction des tendances est différente. Par exemple, l'homosexualité. La tendace va avec la liberté. Elle ne fixe pas de mode de satisfaction. Pour Rousseau, la liberté apparait comme un manque de détermination naturelle. L'homme apparait comme un être qui n'est pas achevé. Mais il présente la liberté par ses conséquences négatives, c'est à dire par une dépravation. Pour Rousseau, il n''y a donc pas qu'un degré  entre l'homme et l'animal, il y a aussi une différence de nature : la perfectibilité. La culture, au sens d'un développement technique et scientifique n'assure aucune spécificité de l'homme.
l'homme est différent de l'animal par sa capacité à choisir. C'est donc différent de la notion de morale. Le simple développement des sciences et des techniques ne constitue ppas en soi un progrès moral. On trouve des choses du genre chez les animaux. la capacité de dire non à soi même est une caractéristique humaine.

Donc tant que l'homme n'a pas pris conscience que c'est sa liberté qui définit sont humanité, il n'est qu'un animal savant, et sans doute mois qu'un animal car il peut être décadent.
Ex : Au XXème, culture et liberté sont ambivalente
Cela peut assurer la plus haute spiritualité humaine, mais en même temps elle fait courir le risque de tous les déregler.
- Toute l'argumentation de Rousseau consiste à lier l'approche métaphysique et anthropologique. Il fait des liens entre culture et désir, entre liberté et nature, c'est ce qui structure l'histoire des hommes
- Rousseau évite le dogmatisme parce qu'il n'a pas une vision abstraite de l'homme, il ne réduit pas l'homme à un concept. En meme temps il ne renonce pas à chercher la nature de l'homme.
- la notion de désir est essentielle dans sa philosophie, car elle est illimitée et infinie. Tant que l'homme n'a que des besoins, il se suffit dans un horizon limité. Lorsque le désir se développe, l'homme se projette ndas le temps, et peut dévier à l'infini.
"L'Emile" C'est l'imagination qui étend pour nous la mesure des possibles, soit en bien, soit en mal, et qui par conséquent existe, et nourrit les désirs par l'espoir de les satisfaire.
Seul un être peut avoir des désirs, et ce sont les désirs qui obligent l'homme à poursuivre l'effort de développement scientifique et technique, en vue de sa satisfaction.

4) Bonté naturelle ou moralité?
explication de la note 15 - Rousseau

- Amour de soi : principe de conservation => positif : etat de nature
- Amour propre : sentiment, une passeion => négatif : etat de culture

Il ne faut pas confondre la thèse de Rousseau de la bonté naturelle avec un quelconque optimisme. Parce que la "bonté" de l'homme à l'état de nature n'a pas encore de signification morale à strictement parler. C'est à dire que autrui n'est pas reconn comme un autre moi-même. (l'homme est bon parce qu'ill n'a pas eu l'occasion d'effectuer quelque chose de vicieux). La perfectibilité est ambivalente parce qu'elle rapproche à la fois de l'Etat de Culture et de l'état de nature.
La bonté de l'homme à l'état de nature ne consiste pas à être vertueux, bienveillant à l'égard d'autrui. Elle n'est que la conséquence de notre indépendance à l'égard d'autrui et à l'équilibre de nos forces par rapport aux besoins que l'on a à satisfaire. Cette bonté n'est pas une bonté raisonnée, car elle est liée à l'absence de désirs. Donc l'homme à l'état de nature est "bon" parce qu'il ne peut pas être "méchant" parce qu'il est trop "nul" pour l'être.
L'amour propre est un sentiment fabriqué par la vie sociale alors qu'à l'état de nature il n'ay a qu'un instinct de conservation. Le développement de la raison en l'homme peut aboutir à la vertu morale qui a la même fonction que le sentiment de pitié à l'état de nature. La moralité est donc pour Rousseau la transformation d'un sentiment naturel inscrit dans l'homme. La violence à l'état de nature s'exerce indépendamment de toute passion. C'est à dire sans intention de nuire.
Rousseau a bien conscience que l'instinct de conservation pourrait conduire à une violence extrême s'il n'était pas tempéré par le sentiment de pitié. Le sentiment de pitié à l'état de nature, Rousseau le décrit comme obscur et vif tandis qu'une fois développé, il est faible et rationnel.
A l'état civilisé, la raison transforme le sentimeent naturel de pitié car il devient capable de s'imaginer etre l'autre. Pour Rousseau, c'est la pitié qui vous fait agir moralement et ce sentiment naturel est également appelé "conscience morale naturelle" . Il y a une spontanéité morale chez Rousseau, et l'intellectualisme consiste à se réfugier dans des abstractions.
Rousseau est contre le fait de se réfugier dans des abstractions. La pitié est pour lui ce qui rend possible la vie sociale, la vie en commun. Elle empêche les excès de l'instinct de conservation. Pour Rousseau, la morale n'est pas rendue possible par la raison mais par la conscience. "Conscience! Conscience! Instinct divin! Imortelle et céleste voix! Guide assuré d'un être ignorant et borné mais intelligent et libre, juge infaillible du bien et du mal qui rend l'homme semblable à Dieu, c'est toi qui fait l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions" Cette position naturaliste de Rousseau ne le conduit -il pas à un irrationnalisme au sens où ce que dicte la conscience est toujours raisonnable ou morale? non, ce que dicte la conscience ne peut être que confirmé par la raison. mais, c'est bien l'impulsion morale, celle du centiment ou du coeur qui est première. Dans l'Emile toujours, Rousseau montre que ce qui fait agir les hommes, c'est à dire ce qui permet la vertu, ce n'est pas la culture mais l'instinct., c'est à dire un sentiment naturel que la culture dénature, c'est à dire affaiblit.
On peut situer la philosophie de Roussea dans le contexte, le  cadre plus vaste de l'histoire de la philosophie, plus particulièrement le philosophe allemand Leibniz.

  • Leibniz
=> Nature
- respecte les lois que Dieu à édicté
- Dieu : architecte de la réalité

=> Grâce
- Dieu = Père
- les hommes sont créés à l'image de Dieu

Les philosophes comme Galilée, Descartes, ne voient dans la nature qu'un mécanisme absolument pas régi par la morale. Avec Rousseau, au contraire, la distinction entre la nature et la grâce devient celle entre la nature et l'histoire.

  • Rousseau
=> Nature
- la nature se trouve investie de toutes les valeurs morales, c'est à dire des valeurs de la grâce (cf Leibniz) : vertu, moralité, sentiment de pitié.

=> Histoire
- mouvement de dénaturation

la grâce de leibniz devient la nature pour rousseau.
La nature devient une religion institutionnelle dans l'histoire
l'histoire devient une religion naturelle dans la nature

La nature en l'homme, c'est la voix divine, c'est à dire qu'elle agit en lui comme la  grâce. Pour Rousseau, moralité et religion ne font qu'une, et il s'agit de ce qu'on appelle une religion naturelle. "Trop souvent, la raison nous trompte; nous n'avons que trop acquis le droit de la réccuser mais la conscience ne trompe jamais, elle est le crai guide de l'homme, elle est à l'âmee ce que l'instinct est au corps, qui la suit obéit à la nature et ne craint point de s'égarer".
La culture, pour Rousseau, fait de l'homme un animal dépravé car elle le dénature. Paradoxalement, la culture (histoire, science, technique...) est nécéssaire pour réaliser cette moralité, sinon l'homme resterait à l'état de nature, c'est à dire qu'il ne serait pas développé.
Le  développement de la culture montre la différence enttre l'homme et la bête mais l'homme perd sa nature originelle de vue. On peut parler d'un pessimisme de la pensée de Rousseau car à l'horizon de la culture apparait le règne de la déshumanisation. "L'Etat de réflexion est un état contre nature et l'homme qui médite est un animal dépravé". "En devenant sociable et esclave, il devient faible et craintif".

II - La culture comme la finalité de la nature


La pensée de Rousseau est tragique parce qu'elle se fonde sur des oppositions irréductibles, c'est à dire Nature/Culture, Désir/ liberté, pitié/raison. Entre ces oppositions, il n'y a pas de moyen terme, de juste milieu. C'est pour cela que c'est tragique. Kant va reprendre le texte de Rousseau, mais va le modifier pour éviter des oppositions irréductibles. Tout l'effort de Kant sur sa réflexion sur l'histoire consiste à essayer de dépasser les oppositions Rousseauistes, en montrant que la culture peut être l'aboutissement de la nature.

1) Etude de texte : Kant - Troisième proposition

 a - La nature est finalisée

La nature ne fait rien en vain (elle ne fait rien d'inutile)
La nature n'est pas prodigue dans l'usage de la nature
Elle n'a pas donné trop de moyens à l'homme. l'homme  ne doit pas être guidé par l'instinct. Il est dirigé selon la raison. Son développement consiste à acquérir le savoir et la morale. Le travail a pour l'homme une signification morale.

 b - L"homme doit tout tirer de lui-même : la fin et les moyens(raison, liberté, technique)

 c - Morale<-> bonheur
La finalité dernière de la nature semble être une félicité, une perfection, dont la nature n'est pas elle-même responsable, mais que l'homme est conduit à rendre possible

Kant se trouve à l'aube de la sience moderne. Donc ccomment peut-il faire référence à une intention de la nature? A l'époque de Kant, la nature est queesque chose de purement matériel, organisé par  les lois.
il y aura deux éléments :
- kant reprend un mythe grec, le myté d'Epiméthée. il le reprend du Prothagoras de Platon : Il vole le feu aux dieurx pour le donner aux hommes, mais cela ne suffit pas. les hommes sont si mal lottis qu'ils vont devoir s'assembler dans des cités. les hommes vivent en société, mais Zeus, pour éviter qu'ils s'entre-déchirent, va donner juste ce qu'il faut de justice et de pudeur.
- la technique, pour Kant, est un succédané, un pis aller de ce que la nature n'a pas donné à l'homme.
L'homme est un animal manqué. kant renverse la signification du mythe, c'est à dire que ce qui est chez Platon une imprévoyance est interprété comme une intention de la nature. l'homme est un être inachevé.

L'homme est à lui-même son propre dénurge, c'est à dire qu'il se crée lui-même. l'homme est un être de projet (cf Sartre)
La raison donne à l'homme la possibilité de ne pas être régi par l'instinct. la nature lui donne des mains. L'homme est-il intelligent parce qu'il a des mains ou a-t'il des mains parce qu'il est intelligent?
pour Kant, l'homme a des mains parce qu'il est intelligent. Pour Darwin (théorie de l'évolution), l'homme est intelligent parce qu'il a des mains.
la main est polyfonctionnelle. elle n'a donc d'utilité et de sens que pour un être qui n'est pas déterminé par l'instinct. c'est à dire pour un être qui est obligé d'inventer les moyens de sa substance. c'est donc parce qu'il est intelligent que l'homme à des mains (cf Aristote). on remarque également que l'homme peut se .divertir, c'est à dire que la possiblité de l'ennui est un signe de son intelligence. la raison est donc ce qui le détache de ce qu'il a crée. Donc, avec la raison, la liberté est donnée. Kant ne sépare pas la raison morale et la raison technicienne, c'est une seule et même faculté qui fait que l'homme doit pourvoir à ses besoins, et doit devenir un être moral.

2) La question du bonheur

Comment un être aussi "raté" peut-il être heureux? il faut distinguer 2 sens du mot bonheur pour Kant.
- Le premier sens, c'est la satisfaction des besoins et des désirs, mais on arrive à une impasse, parce qu'une vie heureuse n'est pas une succession de désirs. La nature a été trop économique, l'homme n'a quasiment pas d'instinct, et ses désirs apparaissent comme impossibles à satisfaire "il y a une foule de peine qui attendent les hommes". L'existence humaine est un alternance de plaisirs et de peine. => inadaptation, les hommes souffrent
- le deuxième sens du bonheur pour lui, c'est la capacité qu'à l'homme à se déterminer par lui-même. L'homme éprouve une satisfaction à se sentir libre. c'est la "félicité morale"
Pour Kant, le bonheur n'est pas de l'ordre du bien-être physique mais il est de l'ordre de l'estime raisonnable (morale) de soi. l'inadaptation de l'homme et sa vocation au mal-être physique sont l'indice de sa vocation ou de sa finalité morale. Le travail, pour kant, est l'indice de sa liberté. Seul un être rationnel et libre travaille. On devrait donc parler d' "activité animale". le trvail n'est pas la marque de l'aliénation de l'homme. Sa signification est au contraire métaphysique parce qu'il nous distingue de l'animal. Il semble y avoir un sacrifice des générations qui parait injuste voire immoral.
Pour Kant, il n'y a pas de sacrifice, une personne ne peut pas être considérée comme un moyen. La finalité naturelle ne s'adresse pas à l'individu mais à l'humanité. A la différence de Hegel, Kant n'élimine pas les contradictions du développement de la réalité, il n'entend pas éliminer les contradictions liées au développement de l'humanité. Sa philosophie de la culture n'est plus tragique comme elle l'est chez Rousseau, mais elle ne va pas jusqu'à la philosophie de Hegel qui élimine toutes les contradictions du développement de la culture. pour Hegel, le but est forcément bon, cc'est la réalisation de la raison. Pour Rousseau, la culture est à la fois la réalisation et la dénaturation de l'homme. kant se place entre ces deux philosophies. Peut-on dire que la société humanise l'homme ou le dénature?
pour Kant, la morale et l'histoire ne dont pas qu'une. pour Hegel, tout ce qui advient dans l'histoire est justifié

Téléologie et théologie morale

Téléologie : étude de la finalité
L'idée fondamentale du texte de Kant est celle de la finalité. On peut en développer 2 typologies :
- une première de type dogmatique (prétendre posséder une vérité absolue, et de ce fait n'avoir pas à le prouver). Le dogmatisme, comme école philosophique, prétend que l'homme ne peut atteindre une vérité, à l'inverse du Scepticisme qui prétend que l'homme ne peut atteindre aucune vérité. La typologie dogmatique affirme l'existence réelle d'une finalité dans les choses. D'autres philosophes dogmatiques comme St Augustin, Marx, Condorcet, sont persuadés que le progrès, la finalité sont une réalité. Dans ce cas, le rôle du philosophe consiste à mettre au jour cette réalité (cf le rôle de l'historien). Auguste Compte pense également que l'esprit humain se développe dans le temps, et qu'on est toujours plus intelligent aujourd'hui qu'hier (positivisme).
- Une deuxième de type téléologique, qui affirme la nécessité de postuler l'existence d'une finalité de la culture pour donner un sens au temps, que ce soit le temps de l'espèce humaine ou le temps de l'individu. Sinon, c'est le développement de la culture qui n'a pas de sens. Cependant, si cette finalité existe, il n'y en a qu'une. Les hommes ont besoin de postuler une finalité, un sens, pour vivre. le philosophe doit interpréter. Le rôle du philosophe ici n'est pas de mettre au jour une finalité réelle mais d'interpréter la suite des évènements quels qu'ils soient. Dans le texte, Kant dit "comme si". Il interprète, c'est la téléologie critique.
Peut-on connaître sans interpréter?  Pour les dogmatiques, oui, il suffit de détenir la vérité. Mais pour les téléologues, on est obligés d'interpréter. le philosophe doit interpréter le sens du développement de la culture. Le principe de finalité est une façon de penser le rapport entre les évènements dans l'histoire et c'est une façon de penser la culture par rapport à la réalité.
Kant, au 5ème paragraphe de la critique de la faculté de juger, explique que le principe de finalité de la nature ne peut pas à proprement parler être connu, car il ne peut faire l'objet d'aucune expérimentation. Ce principe n'en est pas moins objectif, car il a son fondement dans une pensée rationnelle su ce qu'est la réalité. Ainsi, l'intention qui est présupposée dans la réalité ne nous permet pas de dire qu'il y a véritablement un créateur ou un auteur du monde amis elle nous permet de dire que nous pouvons penser, interpréter la suite des évènements dans le temps qu'à la seule condition de penser un être intelligent à l'origine du monde (dieu), donc l'homme est la finalité dernière de la nature, dans la mesure où il est le seul être capable de concevoir une finalité de l'existence. Quelle fin l'homme peut-il se proposer à lui-même? Ce n'est pas le bonheur, car la nature l'a mal préparé à cela. La seule fin que l'homme puisse se proposer, c'est la culture. La difficulté, c'est que Rousseau a montré que le développement culturel avait des effets négatifs. Elle provoque des inégalités, elle augmente nos désirs et nos passions qui nous condamne à la frustration, mais surtout pour Rousseau, la culture entraîne la décadence. Dans ce cas, comment peut-on encore penser, après Rousseau, que la culture est la finalité de l'homme. pour Kant, la culture diminue la tyrannie de nos penchants et de nos désirs, et donc elle rend possible un accord entre les hommes. par exemple, la politesse est lla base de la morale.
La deuxième raison est que la culture est un propédeutique (préparation) à la morale. Avec Kant, la culture est moralement neutre. Par la culture, l'homme va apprendre à agir, en prenant conscience qu'il a la capacité à se déterminer par la volonté et non pas par le désir. (je désire me venger mais je ne veut pas être injuste). Donc la culture n'est pas déjà la moralité. Elle en est la condition de possibilité car elle éradique en nous tout ce qui provient de notre part animale (plusions, tendances, passions). Avec kant, la culture devient un intermédiaire indispensable entre la nature et la moralité. La culture est un intermédiaire. les excès de la culture cont rendre nécéssaire un effort supplémentaire des hommes. par exemple, l'esclavage généralisé dans l'Antiquité va conduire à une situation telle qu'elle va amener la constitution d'un régime politique meilleur. la SDN a été rendue néécéssaire par le fait qu'il y avait trop de conflits. kant la préconise. Chez kant, le monde a une cause intelligente, mais cette cause n'est pas affirmée dogmatiquement. Si la finalité de la nature est la morale, alors c'est la même finalité que la création, et donc ça veut dire que, pour Kant, l'existence de Dieu est une nécessité morale pour l'homme. C'est ce que Kant appele une preuve morale de l'existence de Dieu. les hommes  ont besoin de se représenter un être qui soit le témoin de leurs efforts. Donc la question de l'existence de Dieu ne relève pas de la question scientifique, de la raison théorique, mais de la raison pratique, raison morale. Pour Kant, on ne peut pas penser la moralité sans dieu.

A la différence de Rousseau, kant nous propose de considérer la culture comme une étape vers autre chose : la moralité. La culture n'a de valeur que si elle prépare à ce règne de la moralité par et entre les hommes. Toute théorie qui concevrait la civilisation sous ses aspects techniques et scientifiques ainsi que culturels comme une fin en soi, seraient incapables de se justifier. On ne peut dire que la culture est un but que si elle est conforme à la pmoralité. Le développment culturel de l'homme n'est donc justifiable qu'en terme de moralité. C'est à dire que tous les aspects de la culture, y compris l'art, la politique, le droit etc, qui ne sont pas assimilablees par la morale ne doivent pas apparaitre comme des progrès de l'humanité. Cela suppose donc que l'on détermine ce qu'est la morale.

Pour Sandel et MacIntyre, l'homme ne devient humain que pour l'appartenance à une communauté dans laquelle il est par principe intégré. il forge son identité par cette appartenance en intériorisant ses façons de penser et de vivre, notamment par l'apprentissage d'une langue. pour Sandel, la culture de la communauté à laquelle nous appartenons est constitutive de l'identité de chacun. Une véritable communauté n'est pas un simple agrégat d'individus qui coopèrent par intérêts. La véritable communauté implique le partage d'une culture commune à laquelle tous participent. Donc la culture n'est pas uniquement ce qui se surajouté à la nature humaine, c'est à dire que la culture n'est pas accidentelle en l'homme. Elle est au contraire l'etoffe même de son êttre, c'est à dire qu'elle est sa substance, son essence. (opposition à Kant, Rousseau et Sartre, c'est à dire que l'homme ne peut pas de définir par une subjectivité vide.) Sandel et MacIntyre, appartiennent au mouvement communautariste américain, et ils reprennent une idée d'Aristote, qui est le prima de la communauté sur l'individu. ils expliquent que les philosophies qui pensent l'individu, l'homme de façon abstraite et universelle, porteur de droits, ces philosophies ne sont que des fictions. Un individu sans histoire, sans passé historique, et sans appartenance communautaire ne saurait avoir une identité.
La philosophie communiste s'oppose radicalement à la philosophie Kantienne. L'universalisme des lumières est contesté dans l'IUC? kant adopte une démarche comparative entre les cultures à partir d'une hypothèse bien précise qui est que la nature humaine doit se développer conformément à une finalité morale.

Herder soutient qu'il n'y a pas de progrès de l'humanité car aucun principe philosophique universel ne peut transcender les cultures et les époques. Donc on ne peut pas les juger. Donc chaque culture, et chaque époque, est irréductible à une autre, c'est à dire que chaque époque a ses valeurs, ses façpons de faire, et que donc on ne peut pas les hiérarchiser.


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